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Question : comment courir avec le pied coupé ?

Question pratique : comment courir avec une plaie sous le pied ?

Courir pieds nus : questions

Courir pieds nus : questions

Sergio vit à Palaiseau, France.
Il a 33 ans ans et pèse 72 kg.
Il court depuis 3 ans. Pieds nus depuis 6 mois et en chaussures minimalistes, 1 an.
Il court en moyenne 7 fois fois par semaine et 70 km kilomètres hebdomadaires, pour des sorties d’une durée de  1 heures par sortie en moyenne.
Pour la compétition il dit : »J’ai déjà fait des compétitions : Semi-marathon, Marathon. »

Sa question :

Je viens de faire une séance de sport en salle et, j’ai un morceau de peau sous le gros orteil qui viens de partir, bref, je suis à vif !!!

Bref, comment fais-tu pour courir avec une plaie sous le pied? Merci de ton aide.

Quelques précisions supplémentaires, à la demande de Christian :

C’est un programme de muscu qui fait beaucoup transpirer. Dans la peau sous le pied n’a pas aimé.

L’avis de Christian Barefooteur

Courir pieds nus avec la peau abimée, ça arrive à tous les courent-pieds-nus, tôt ou tard. Moi, la dernière fois, j’ai du « opérer » le pied gauche d’une écharde fichue directement sous l’arche.  L’intervention à fait un gros trou destiné à  collectionner plein de crasse et à me lancer si je posais le pied sur un débris pile à cet endroit-là.  Comment faire ?

Le pansement pour protéger durablement

Dans les heures suivant une blessure, on peut nettoyer  puis désinfecter la plaie, puis la protéger avec un Sparadrap ou autre bande adhésive.  J’ai déjà utilisé du scotch (véridique – ça colle pas très bien, mais sous une chaussette, ça va). Il est important de laisser respirer la plaie au début – le mieux c’est rien du tout, évidemment, mais s’il faut un peu de protection, vaut mieux ça qu’une infection.

La potion magique pour repartir de suite

Là il est question de re-courir peu de temps après la blessure.  Sergio court tous les jours ou presque (!)  Je n’ai jamais trouvé un pansement qui tienne plus de 50 mètres sous le pied en courant. La friction et la sueur auront forcément raison de cette solution-là.

Il faut faire appel à la chimie. Une molécule est particulièrement appréciée par les barefooteurs : la cyanoacrylate de méthyle (CH2=C(CN)COOCH3).  CA colle tout – les  rotules artificielles aux fémurs, les boulons, les doigts des bricoleurs…  Mais oui – c’est la Super Glue !

Après l’étape obligatoire du nettoyage suivi d’une bonne dose de désinfectant, on sèche la plaie, puis on injecte la colle avec l’applicateur en laissant sécher quelques secondes entre couches.  Pour recouvrir une ampoule qui s’est barrée, une couche peut suffire.  Pour remplir un trou, il faudra effectuer plusieurs passages. Voilà – une protection instantanée, pas chère et résistante. Faut juste éviter de trifouiller avec les doigts – c’est compliqué de courir avec l’index soudé à la deuxième métatarse 😉

Notez toutefois que (comme d’habitude) vous appliquez ces conseils sous votre propre responsabilité.  Si vous mourez de faim après vous être collé les deux pieds au sol en plein milieu du salon – ne venez pas vous plaindre, ok ?

Et vous, lecteurs, quel réponse donnez vous à Sergio ? Ça vous est déjà arrivé ?

Que voulez-vous savoir sur la course pieds nus ?

  • Vous démarrez ?
  • Vous luttez contre des blessures lors d’une reconversion ?
  • Vous ne savez pas comment commencer ?

Nous répondrons à vos questions, soit ici sur le site, soit sur le forum de la Barefoot Runners Society France, réputé pour la qualité et l’expérience de ses membres, en la matière.

Pour poser une question, vous pouvez la saisir ici sur le formulaire dédié « Questions ».

11 réponses à to “Question : comment courir avec le pied coupé ?”

  • Sergio:

    Énorme !!! je test cela et reviens vers vous avec mes impressions 🙂
    Merci Christian pour ta réponse !!!

  • Pour les coupures à la base des orteils un pansement étroit et long qui fait le tour de l’orteil suffit. J’en ai eu plusieurs cet hiver.
    Si c’est sous le « gras » de l’orteil, il y a contact avec le sol mais pas vraiment d’appui. Un petit pansement serré par deux ou trois tours de sparadrap doit faire l’affaire.
    Sous la plante c’est plus compliqué. Cet hiver j’ai préféré courir avec des minimalistes pendant deux semaines le temps que ça guérisse.
    Quant à la Super Glu j’en emporte dans mon kit de bobologie mais je n’ai pas encore essayé 🙂

    • Ca me rappelle la fois ou j’ai commencé à « griffer » avec le pied gauche pour une raison jamais élucidée – certains orteils étaient vraiment à vif, côté route, et j’ai appliqué parfois des pansements, en plein milieu de sortie. (Une fois j’ai perdu TOUTE la peau sous les orteils des DEUX pieds, quand j’ai couru dans la neige, à cause du froid et saumure d’une sortie de quelques kilomètres)

      Dans des cas comme ça ou il faut reconstituer des bases, effectivement on met des chaussures, sandales huaraches, ou même des chaussettes (par temps sec). En fait, il n’y a peu de raisons qui empêcherait de courir pieds nus !

  • Cet avis n’engage que moi, je rencontre très rarement ce genre de problème. Quand je me coupe ou que j’ai une épine qui entre dans la plante de mes pieds, ça ne m’a jamais empêcher de rentrer chez moi en courant ou au pire en marchant. Les risques d’infections par le pied sont très minimes, pas la peine de psychoter ni de croire que le tétanos guette les coureurs pieds nus à tous les coins de rue. Nettoyer régulièrement la plaie avec sa propre salive qui est bactéricide naturellement est un bon moyen de limiter l’entrée d’éléments pathogènes dans la plaie.

    Arrivé chez moi, je nettoie à l’eau, je désinfecte au jus de citron, au vinaigre de cidre ou du miel – à la fois un très bon désinfectant et permet une bonne cicatrisation rapide. S’il faut sortir des petits débris de la plaie, j’utilise une allumette taillée en cure-dent car c’est moins agressif que le métal. Et suivant la plaie, je cours à nouveau le lendemain ou j’attends quelques jours. Jusque-là j’ai toujours pu courir à nouveau le lendemain. Contre les épines qui sont enfoncées profondément, au lieu de se charcuter et de risquer une infection à cause d’une aiguille mal stérilisée, l’application d’huile de ricin fait remonter toute seul le corps étranger à la surface en quelques heures. Il n’y a plus qu’à le retirer avec une pince à épiler ensuite.

    Je n’utilise jamais d’alcool, car ça empêche une bonne et rapide cicatrisation en nécrosant les chairs.

    Mon avis sur la Super Glue qui est un truc apparu dans les années 80 dans la médecine d’urgence militaire américaine.

    En faire la promo comme si c’était un truc anodin est un peu bizarre, c’est une substance toxique. Si on l’utilise sur les champs de bataille c’est pour des questions de rapidité et de logistique. Un soldat peut refermer lui-même une plaie, et ça a l’avantage de ne pas risquer de se déchirer comme les points ou les agrafes, donc le soldat peut continuer à combattre tout en limitant les risques d’infection.

    L’utiliser dans la vie de tous les jours à la place des pansements ne me paraît pas être une solution souhaitable. Mais chacun fait comme il veut.

    • Salut Karuiashi, très content de te lire !

      Plein de questions…

      Rentrer d’une sortie avec des saloperies dans le pied – je crois que tous les barefooteurs « serieux » finissent par le faire un jour. En ce qui me concerne, j’essaie d’enlever ce que je peut du débris, au moment de l’incident – pincette pointue dans ma trousse. J’ai plusieurs fois eu un début d’infection (pus, douleurs) au bout de moins d’une heure, avant la fin même de la sortie… Mais c’est pas obligé de s’infecter non plus – ça doit dépendre de la profondeur… Je tiens à préciser que cela arrive très rarement – 2/3x par an, avec un volume de course supérieur à 2000K 😉 Donc oui – pas psychoter, ça se gère.

      Pour la salive – je pensais que la salive humaine était plutôt bourrée de pathogènes – une morsure humaine serait largement plus susceptible à s’infecte qu’une morsure de chien, dont la salive est bactéricide.

      Pour désinfecter, moi c’est savon/alcool. Pas de problème rencontré pour cicatriser…

      Très intriguant, le jus de citron – par le hasard des choses, j’ai commencé il y a quelques jours à utiliser le jus de citron comme déodorant, et c’est étonnamment efficace contre les odeurs !

      Le miel pour désinfecter – oui – on va y revenir massivement, dans un avenir proche, à cause des abus des antiseptiques. Parles-tu de miel médicinal ?

      La Super Glue, je m’en suis parfois servi, c’est largement conseillé outre-Atlantique. Toxique – maybe – c’est une molécule qui n’existe pas dans la nature (je crois) donc en théorie c’est pas bon pour l’humain. Sa genèse est assez ancienne – lire l’article Wikipedia. Je pense qu’il faut l’utiliser pour colmater des trous profonds, éventuellement pour blinder des endroits à frottements (je pense aux lanières de huarache) mais préférer laisser la plaie à l’air, pour une guérison plus rapide.

      • Cette histoire de morsure humaine plus dangereuse que celle d’un chien est une légende 🙂

        Bon bien sûr si tu te fais mordre par un humain qui a les dents pourris, il y a un risque, sinon, la salive a un rôle antiseptique dans la bouche et peut être appliquée sur les plaies. En plus elle est légèrement lubrifiante donc elle dépose un film protecteur. Bon et puis je rappelle que nous passons une grande partie de notre vie à pratiquer les échanges de fluides avec d’autres êtres humains, notamment par la bouche. Si la salive était pleine de pathogène l’espèce serait éteinte depuis longtemps 🙂

      • Arnaud:

        Pour desinfecter, rien de mieux que sa propre urine. On peut meme la boire si on s’est fait pique par une abeille ou meme par un serpent.

        • Oui, ça pourrait effectivement marcher, même si l’urine n’est pas strictement stérile… Mais le point faible quand même, c’est qu’il y a toujours pas une barrière contre les pathogènes sur le sol. C’est pour ça qu’il vaut mieux désinfecter, puis appliquer de la superglu, ça fera une très résistante barrière le temps de rentrer… J’en ai toujours avec moi en sortie PN, et l’urine, pareil 😉

  • Hobbit:

    Salut à tous (et clin d’oeil à karuiashi :-))
    avec la superglue on peut rencontrer plusieurs problèmes: d’abord, cela peut provoquer des réactions allergiques. Après, LE problème est d’en choisir la bonne: celle qui colle le métal ou celle qui colle la porcelaine ou celle qui colle le verre ….? Malheureusement, dans les grandes surfaces de bricolage, on n’en trouve aucune qui serait labellisé « superglue pour coller les plaies ».
    Allez, plus sérieusement, j’ai trouvé un truc similaire vendu en Pharmacie, qui me semble beaucoup plus sympathique: Cela s’appelle « Filmogel » : spécifiquement développé pour coller des crevasses aux mains et aux pieds. Ca marche très bien pour des crevasses; si la plaie est propre, sec et ne saigne plus, il n’y a pas de raison que ce Filmogel ne marcherait pas avec. (Par contre, si ça saigne, il vaudrait mieux utiliser un autre produit!)

  • Salut Hobbit !

    J’ignorais que la Super Glue existe dans plusieurs formules – j’ai jamais manqué de me coller les doigts en le maniant 😉

    Merci pour le tuyaux – le « Filmogel » je ne connaissais pas… D’accord aussi à surtout pas coller une plaie qui saigne !! Ni une qui n’est pas desinfecté, en fait…

  • itO:

    L’alcool n’empêche pas la cicatrisation, mais elle nécrose les tissus et provoque un bourrelet cicatriciel dur qui peut être douloureux durant parfois des années.
    Le 2-cyanoacrylate d’éthyle (Superglue), dont la fiche technique fait état d’un produit inflammable pouvant causer des lésions aux yeux, à la bouche et sur la peau et qui dégage des vapeurs irritantes, est un monomère corrosif à ne surtout pas appliquer sur les muqueuses.

    Donc si on veut ne pas faire n’importe quoi avec son corps, mieux vaut suivre les conseils de Karuiashi.

    D’autant que tous les miels sont naturellement de puissants antibiotiques. Inutile d’aller acheter une copie de laboratoire breuvetée stérilisée aux rayons gamma et qui coûte deux fois plus cher. Le miel naturel fait effet en 48h grâce au peroxyde d’hydrogène qu’il contient, le nom barbare de l’eau oxygénée, mais aussi et surtout grâce à un peptide anti-microbien encore méconnu appelé la défensine.
    On peut aussi utiliser une fiole de chlorure de magnésium qu’on aura préalablement préparée avec du nigari (sa forme naturelle) vendu en magasin bio pour quelques euros seulement. Il est antibactérien et immuno-stimulant et fait des merveilles, même sur des plaies profondes.

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