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- On n'est pas que des cobayes - Trouver chaussure à son pied

Marathon de Sénart 2013 pieds nus

Marathon de Sénart 2013 pieds nus Christian Harberts01 mai 2013, fête du travail et Marathon de Sénart, mon deuxième marathon pieds nus en moins d’un mois (Marathon de Paris il y a trois semaines). En plus, une grosse sortie il y a quelques jours seulement et des douleurs chroniques à la cheville droite.  Aurais-je enfin dépassé mes propres limites ?

 Encore une matinée fraiche à Combs-la-Ville à 07h30.  Je patientes dans la voiture – ça ne sert à rien de se cailler les pieds dans le sas…  J’oublie presque de descendre de la navette à Tigery, au village Départ – les bercements du bus articulé et la chaleur humaine m’ont gagné.  Coup de stresse – j’ai oublié d’apporter un scratch pour fixer la puce autour de la cheville ! La ficelle du sac de consigne fera l’affaire.  Autre impaire, pas les photocopies de mes documents manquants – erreur de débutant, navré que cela complique la vie des bénévoles …

 Mon amie Sydoky part sur le 10KM et je quitte Guillaume Richard qui lui vise 3:10 – pas le même sas !  Même, il n’y a pas de sas, et c’est ça qui est formidable avec le Marathon de Sénart – on se sent plutôt dans un camp d’entraînement sportif avec tous ses potes, l’ambiance est autrement plus chaleureux que le Marathon de Paris.  Je m’installe tranquillement derrière le meneur d’allure 4H. Marathon de Sénart 2013 pieds nus Christian HarbertsJe range soigneusement mes sandales huarache dans ma banane. A peine le temps de prendre la photo rituelle des pieds nus entourées de grosses chaussures amorties – leurs propriétaires s’y prêtent de bon coeur, cela brise la glace autour de moi, et je passe les quelques minutes restantes à répondre à mes compagnons de route.  Je ne sens plus mes orteils…

 Le départ à 9H20 est un soulagement, mes pieds ne ressentent rien de la route pendant un kilomètre, puis crient au scandale pendant le deuxième kilomètre, pour enfin se détendre, bien chauffées, au bout d’un quart d’heure.  C’est comme d’habitude.

Je vous épargne le récit marathon, commune par commune, kilomètre par kilomètre. Certains y arrivent très bien – pas moi.  Je me concentre sur la route, je pense à rien, je me détends pour faciliter le travail des pieds. Les remarques du bas-côté, des stands de ravitaillement – toujours les mêmes refrains, pour la plupart curieux, parfois hostile.  De nombreuses discussions avec d’autres coureurs.  Je me souviens d’un jeune homme qui n’osait pas porter les Vibram FiveFingers qu’il venait d’acheter – que notre rencontre lui serve de déclic.

Ce qui est formidable dans les marathons, c’est la quantité de boissons et de nourriture qui se trouve au bout de la main – il suffit de se pencher !  Une petite soif d’autre chose que de l’eau vers 35KM – paf, bouteille de je-ne-sais-trop-quoi par terre, pleine.  Bien mieux pour boire que des gobelets qui noient ou des bouteilles qu’il faut dévisser revisser.  Des paquets de gel, des bananes…  Le dicton des hobos américains : “The road shall provide” … Amen 😉

Marathon de Sénart 2013 pieds nus Christian Harberts

Marathon de Sénart 2013 pieds nus Christian Harberts
Photo : Kandida Muhuri

L’entrée dans le stade Alain Mimoun est mémorable.  Aux abords, 50 mètres de gravillons qui piquent et me ralentissent, rageant quand on veut faire une entrée triomphante devant une foule curieuse qui penche la tête pour guetter les arrivants !  Heureusement, la piste en tartan est plus “soft” (quoique) et j’arrive à faire bonne figure devant une foule beaucoup plus présente qu’à Paris.  Grosse surprise alors quand je découvre le chrono qui affiche bien moins que 4H !  Plus de 10 minutes de moins que le Marathon de Paris, quelques semaines auparavant…

 

Sydoky, Marie-Pierre et d’autres scandent mon nom, et – surprise divine – le speaker énonce mon nom, mon blog, et mon manque de chaussures, d’un trait – grandiose !

 

Quel plaisir d’être accueilli par de nombreux amis à commencer par Nadia Adell – ça remplace avantageusement les membres de ma famille qui ne viendront jamais me soutenir à la ligne d’arrivée…

Tactique de marathon pieds nus

Marathon de Sénart 2013 pieds nus Christian HarbertsHors de question de répéter l’erreur du Marathon de Paris. Voulant préserver mes forces, j’avais couru tranquillement à allure 4H avec deux amis lièvres, mais la fatigue physique et plantaire m’ont coûté excessivement chère les dix derniers kilomètres.

Non, j’ai radicalement changé d’approche. Foncer tête baissée (littéralement !) quitte à exploser – au moins, j’aurai gagné un peu de temps pour des revêtements imprévus… Rattraper le groupe de 3h45, puis le dépasser pendant assez longtemps – du jamais vu !  Un semi à fond la caisse, 1h52, des pointes à plus de 12km/h, accélérations inconsidérées dès que le revêtement le permettait. Un « suçage de roue » (jargon cycliste) honteux à l’abri derrière de gros baraqués sur les passages ventés sur les plaines. Pas bien :-(. J’ai visiblement gardé quelques mauvaises habitudes de mes années courses cyclistes !) Heureusement mes locomotives ne se sont aperçu de rien – je ne fais pas de bruit quand je cours, nan ! J’ai également couru dans l’herbe à côté d’une piste cyclable avant Combs-la-Ville – faites ce que je dis, pas ce que je fais ! Immense soulagement, car le revêtement, là encore, m’aurait coûté de longues minutes et des dégâts aux plantes.

 Cette aubaine verte m’a permis de préserver mon avance sur le groupe de 4H. A vrai dire, je ne regarde jamais ma montre GPS, j’imaginais le gruppetto des 4H dans mon dos, pendant 21KM – ça motive !

 In fine, c’était LA bonne approche. J’ai pris de sacrés coups à la moyenne sur les mauvais passages, 8 km/h par moment ! Surtout, j’ai grignoté et siroté à chaque opportunité à partir de 10km, aux ravitos et ailleurs aussi – pas de mur à 30K, ENFIN ! Et sans doute que mon marathon précédent m’a renforcé l’endurance – pas de soucis aux adducteurs ni aux cuisses.

Mes limites, marathon pieds nus

 J’ai retenu une leçon importante – je ne suis pas encore prêt à affronter toute sorte de route, pieds nus. J’ai plus souffert du revêtement que sur les deux marathons précédents.  Le ras-de-campagne tranquille, sans appréhensions, ce n’est pas encore pour demain.  Km 25 – un revêtement (macadam ?) granuleux sur plusieurs kilomètres, une supplice aux pieds, même pas de ligne blanche pour faire le funambule qui m’a fait beaucoup souffrir, et les dix derniers kilomètres ou la sensibilité des plantes montait inexorablement… Pour l’instant, je resterai à la distance marathon.  Des épreuves dans les mois et années à venir vont me permettre un jour de viser plus haut, ou du moins, de courir vraiment sans gêne sur cette distance.

Récupération mythique, pieds nus ?

10 mai 2013 Christian Harberts a participe pieds nus au Marathon de Senart 2013, sans incident.

10 mai 2013 Christian Harberts a participe pieds nus au Marathon de Senart 2013, sans incident.

Ça se confirme, la récupération pieds nus est largement plus rapide qu’en chaussures amorties. Plusieurs discussions aujourd’hui confirment également que la récupération en chaussure minimaliste peut être très rapide (pour un coureur expérimenté, genre marathonien ou traileur).  Un jeune homme m’a abordé à l’arrivée – lui avait aussi participé en VFF (4:20) et préparait un ultra-trail pour juin.  Il avait réussi une transition (néo-coureur) jusqu’à la distance marathon en UN AN (fortement déconseillé, entre nous !) et préparait le marathon avec des sorties de 42KM toutes les semaines…

 Effectivement, j’ai remarqué qu’il ne me faut que quelques jours pour recourir normalement, pieds nus (sorties de 20-30km)  et que mon endurance étaient rétablie au bout de deux semaines. Faut-il y voir un bon niveau d’entraînement en général ?  Sans doute.  Mais il est également vrai que mon organisme semble récupérer en très peu de temps depuis ma première incursion dans le monde du marathon…

 Finalement peu de soucis avec ce tendon à l’intérieur de la malléole droite, visiblement l’organisme s’adapte et se répare, puisque c’est toujours le même mouvement sur des sorties longues. Les pieds ne portent aucune trace de leur épreuve, ni ampoule, ni entaille… Un peu rouge et sensible, mais en fin d’après-midi, ça s’estompe déjà 😉  Le lendemain, et surtout 48 heures plus tard, j’ai eu quelques raideurs aux cuisses, sans autres douleurs.

Suite de l’aventure barefooting

Je continue mon régime de sorties longues.  D’autres aventures et défis virevoltent dans ma tête.  Je vous en parlerai ici sur le site.  Vous serez cette fois conviés à ces événements, adaptés pour être à la porté de tout le monde 😉

Vidéo

Photos

 Marathon de Sénart 2013 pieds nus Christian Harberts

Marathon de Sénart 2013 pieds nus Christian Harberts

Marathon de Sénart 2013 pieds nus Christian Harberts

Marathon de Sénart 2013 pieds nus Christian Harberts

Marathon de Sénart 2013 pieds nus Christian Harberts
Photo : Kandida Muhuri

10 mai 2013 Christian Harberts a participe pieds nus au Marathon de Senart 2013, sans incident.

01 mai 2013 Christian Harberts a participe pieds nus au Marathon de Senart 2013, sans incident.

10 mai 2013 Christian Harberts a participe pieds nus au Marathon de Senart 2013, sans incident.

01 mai 2013 Christian Harberts a participe pieds nus au Marathon de Senart 2013, sans incident.

Remerciements

Nadia Adell – tuyautage auprès du speaker, et relations presse avec l’organisation

Kandida Muhari, community manager, commune de Savigny-le-Temple

Guillaume Richard (03:10:03 en Merrell Trail Glove !)

Benoit Grangerhttps://commepiedsnus.com

Miguel Marie Rose – encouragements !

Maya Sport – photos (mais comment il a fait ? ;-)) et encouragements

Philippe Thuret (https://thepinkrunner.fr) – merci pour la photo !

Sydoky – Merci pour les photos et la vidéo

Marie-Pierre Veille – Encouragements

Christophe Wiest et toute sa famille (!) Top, les encouragements, j’en avais besoin !

Un mot doux aux bénévoles – vous croyez à la course à pied, sans forcément pratiquer, et votre engagement est très motivant, surtout pour les coureurs au bout de forces…  A celles et ceux qui me tendaient des éponges – désolé de refuser systématiquement  j’espère que vous ne le prenez pas mal !  A la fin mes traits se figent, pas évident de lire le “merci quand même” dans mon visage, je sais !

2 réponses à to “Marathon de Sénart 2013 pieds nus

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