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Le barefooting/minimalisme dans les média


- On n'est pas que des cobayes - Trouver chaussure à son pied

Récits de barefooting : 04-2017

La révolution sera plantaire ! (Il y a des élections bientôt, c’est ça ?)

Récits de barefooting — dernières histoires et inspirations vécues lors de mes sorties pieds nus ou en huaraches. De la pratique, de l’humour.

Pour être informé.e.s de mes prochaines histoires :

Vendredi 17 mars

Des matins où on sort courir sans idée précise de destination. Une heure, c’est tout — journée chargée. Pourquoi pas descendre la Seine, rive gauche, sur la nouvelle promenade et piste qui va bientôt relier Paris à Sèvres, et plus tard, la Défense ?

Les étincelles volaient à plusieurs endroits — ouvriers qui cisaillait des barres de fer dans le ciment, j’ai dû changer de bord de la D7 qui passe par là. La route est terminée, de toute beauté, avec de larges trottoirs pour courir. Bientôt, il ne sera plus nécessaire de s’éloigner de la Seine.

C’est à ce moment où j’ai découvert la nouvelle Passerelle qui relie Bas Meudon à L’Île Séguin.

Passerelle Ile Séguin

Moche, massif, mais lisse comme du marbre, et qui résonne — rigolo ! Cadeau bonus — les escaliers monumentaux qui mènent sur le toit de la nouvelle Cité de la Musique sont également sur le point d’être ouvert au public.

Oh le bonheur ! Mirez-moi cet escalier qui monte sur le toit de la nouvelle Cité de la Musique ! Ca va attirer du monde, c’est sur, et pas que des musiciens !

Je pense ne pas me tromper quand je dis que ces marches régulières vont attirer des foules de coureurs, avides de faire du D+. À ma connaissance, il n’y a pas son égal en escalier dans le coin. Je suis impatient de découvrir ça, et de mener une expédition de coureurs inaugurer ce nouvel espace de jeu. Et au sommet, visiblement un jardin public avec une promenade circulaire — idéal aussi pour courir…

Parlant de D+, il me restait un peu de temps, donc j’ai monté sur les hauteurs du parc Saint-Cloud avant de descendre sur Sèvres et grimper de l’autre côté vers Meudon. De là, petite visite d’un chemin en forêt caché parmi les maisons sur le flanc de Meudon, avec une dernière descente de la Ruelle aux Bœufs, avec son très impressionnant pont qui traverse le tramway T2. En tout, une petite heure de sortie avec 150 mètres de D+, et le sentiment d’avoir bougé sans creuser dans mes réserves. La journée dédiée à la publication d’un livre peut commencer.

Dimanche 19 mars 2017

Sortie longue PN, ma demie-boucle de Paris par la Seine puis les Maréchaux. Sortie convenable, un peu de sensibilité plantaire, visiblement la sortie de jeudi avait bien râpé la peau, je la sentais encore de manière diffuse.

Mais le seul vrai souci c’était un méchant coup de tournis vers 20 km. J’avais mangé avant de prendre le départ. À chaque fois que je m’arrêtais attendre un feu, il fallait que je m’accroche à un objet statique. Parfois, j’ai même tangué dans ma trajectoire. Ma vision qui se trouble — pas bon signe, ça. Alors il est vrai que je réduis les calories en ce moment (ça ne marche pas bcp pour l’instant), mais je n’ai pas du tout les sensations de fringale que je connais parfaitement. Non, il a fallu un moment, étant donné mon acuité mentale réduite, pour comprendre que je mourrais de… soif ! J’étais tout simplement en train de dessécher comme une plante verte abandonnée sur un balcon ! Normalement, je bois au moins un grand bol de café au lever du jour, mais ce matin, non. Après la nuit il faut toujours s’hydrater. C’est insidieux, on n’a pas le sentiment de manquer de jus, juste on n’arrive pas à garder le cap — le moindre vent de travers me pousse à la dérive sur les vastes trottoirs des Maréchaux.

Donc 3-4 gorgées d’eau, et un quart d’heure plus tard, à hauteur de Porte de Versailles, ça allait nettement mieux. Ça aurait été de mauvais effet de tomber dans les pommes devant des centaines de lecteurs impatient.e.s de rencontrer leurs auteurs préférés au Salon du Livre ! C’était d’ailleurs la seule fois que j’ai bu en 28 kilomètres. Faut absolument que j’arrête ces bêtises, car cette habitude s’est glissée sournoisement dans ma grosse SL depuis l’automne. Avec le temps frais, je ne bois quasiment jamais. Et ce matin, il faisait au moins 11 ° au départ, sûrement plus au moment où ma tête ne répondait plus. Pour me simplifier les calculs, je vais retenir qu’une sortie en maillot court et short (ou kilt) signifie qu’il fait assez chaud pour boire. Pas des litres (le ventre ne supporte pas), mais au moins un peu, pour garder une tension artérielle compatible avec la course à pied…

« Ça, ça se faisait dans les années 70, ça ! »

Parole d’un homme d’un certain âge. Cette remarque m’a laissé perplexe. J’ai passé un certain temps à tourner ça dans tous les sens. À ma connaissance, en matière de running, les années 70 marquaient le début de la course en chaussure amortie, et surtout, le début de la course à pied comme véritable phénomène populaire mondiale. Voir mes remarques sur Jim Fixxe sur le site Non, ce n’était pas ça — le running à l’époque était déjà une histoire de chaussure. Les hippies, alors ? Vivre leur liberté, les « flower children » aux cheveux longs, et pieds nus ? Maybe. Sauf que je n’ai rien d’un hippie. À part éventuellement mon bandana sur la tête, et mes pieds nus. Heureusement que je ne portais pas mon kilt ce jour-là. Donc, vous me direz s’il y a une chose que j’ai loupée. Car pour moi, comme je l’ai parfois dit, la France, en tant que pays vécu, n’existait pas avant 1994, pour moi. Enfin, j’ai bien passé un an à Montpellier de septembre 1986 à juillet 1987, mais bon, les années 70, moi, ça ne m’évoque rien. 😉

Vendredi 24 mars 2017

Sortie courte dans les environs de Berne — premier nouveau trajet pour moi depuis plusieurs années. Je cherchais une tour hertzienne visible depuis la ville de Berne, mais bien sûr, pas le moindre signe une fois en route. Donc j’ai exploré un bois entre Gümligen et Ostermundigen. J’avais bien besoin de m’aérer la tête — j’accompagne ma tante vers une mort certaine suite à son Alzheimer’s qui s’aggrave. Elle est sur le point de ne plus me reconnaître, et je ne peux plus lui raconter ma vie, mes joies et mes peines. C’est ce qui est horrible avec la démence – il est très difficile de faire le deuil, la personne est partie, mais sont corps est encore là, et respire, bouge…

Dimanche 26 mars 2017

08:30, départ du Tour des Maréchaux, encore un bon succès avec un bon groupe de coureurs prêt.e.s à boucler une partie ou tout des Maréchaux autour de Paris.

Tour des Maréchaux de Paris

Tour des Maréchaux de Paris — 33,7 km

Temps calme et doux pour nos runners intrépides. J’étais le seul minimaliste du groupe (ultra-minimaliste même !), mais vous savez que je ne suis pas du tout sectaire quand des ami.e.s runneurs se lèvent de bonne heure pour venir courir avec moi !  Aucune étude scientifique n’a prouvé pour l’instant que des coureurs en chaussures amorties s’amusent moins dans des sorties de groupe, que leurs cohortes minimalistes. Donc de ce côté-là, je pense être tranquille encore longtemps. 😉

(), Pierre-Yves, Sylvain, Guillaume, (), Rachele. Moi devant qui manie le selfie-stick (c’est compliqué ce machin)

Deux groupes se sont formés dès le début, avec Rachele et ses deux gars, dont Pierre-Yves, qui s’éloignent progressivement — à partir de Porte de Clichy, on ne les voyait plus, à l’arrière. Avec les deux autres, j’ai trouvé un bon rythme de croisière après un passage pénible dans les gravillons, à cause du chantier du tramway. À Porte de la Villette nous avons récupéré Pierre-Yves, qui avait élu un rythme trop rapide avec Rachele. Porte de Vincennes, Guillaume nous a quittés pour préparer des crêpes pour des invités, et à Porte de Charenton, Pierre-Yves a raccroché, exténué par la distance, mais (je pense) heureux d’avoir largement battu son record de distance — il débute dans la course à pied, et son organisme a clairement dit « stop ! » au bout de 25 kilomètres — normal. Ça ira mieux les prochaines fois, promis !

Faut que je vous raconte — j’ai mangé une barre protéinée à la farine de grillon, vers Porte de la Chapelle.

Barre protéinée à la farine de grillon — délicieux !

Ça m’a donné des ailes (DSL, trop tentant !) Trêve de plaisanterie, je suis persuadé que nous devrons revoir nos habitudes alimentaires en Occident. À défaut de manger des bestioles entières, je pense que nos allons doucement vers une appropriation de farines à base d’insecte, avec ses multiples avantages environnementaux. Cette petite barre me convainc entièrement, et je pense bien soutenir cette jeune entreprise française. Disclosure – j’ai reçu la barre en échantillon par le biais de mon collectif de coureurs, la Runnosphère.) Voilà — vous savez tout à ce sujet.

Avec Sylvain à l’arrivée — c’est sa plus grande sortie, à deux semaines du Marathon de Paris !

Le #TourdesMaréchaux a lieu deux fois par an, en générale en mars et en septembre. Son but est d’offrir une sortie longue, et grégaire, aux coureurs qui préparent une épreuve de distance. Pierre-Yves et Sylvain ont tous les deux franchi de nouveaux paliers de distance en course, ce qui me fait super plaisir. Moi-même, j’aime me dépasser, la sortie longue, c’est ma drogue (avec la sieste post-sortie).

Merci à tous les participant.e.s et à septembre pour une prochaine édition ! Merci à Pierre-Yves pour la banane, qui m’a permis de terminer tranquillement notre boucle avec Sylvain. Et bonne chance à Sylvain, qui court son premier marathon le 9, à Paris. Je crois qu’il est prêt !

Christian

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