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- On n'est pas que des cobayes - Trouver chaussure à son pied

Paris-Versailles 2014 pieds nus

Pieds nus sur Paris-Versailles 2014

4ième participation pieds nus de Christian Harberts à la course Paris-Versailles 2014

4ième participation pieds nus de Christian Harberts à la course Paris-Versailles 2014

Parfois, nous apprenons de nos déboires. Parfois.  En 2013, une panne de réveil avait chamboulé ma routine alimentaire le matin de la course, et j’avais couru avec une brique dans le ventre. Impossible d’accélérer, ni de grimper, les deux compétences les plus importantes sur cette course rapide et pentue 😉

Quatrième participation à cette épreuve mythique, quatrième fois que je prenais le départ pieds nus.  Cette année encore, c’était l’occasion d’enchaîner plusieurs sorties dans la matinée, histoire de “faire de la borne” afin de parfaire mon entrainement pour mon cinquième marathon pieds nus, Seine et Eure.

Cette année, petit déjeuner léger, pas de muesli (!) et un départ de la maison pour arriver largement à l’avance. J’avais RDV avec Célia et Cassandra, deux étudiantes avec qui j’ai collaboré pour leur reportage de fin d’études à l’Institut Européen de Journalisme.  J’espère qu’elles ont pu extraire quelques séquences cohérentes dans ce que j’ai dit devant leur caméra – j’étais complètement survolté, comme avant toute course ;-). Pas de signe de mes amis de la Runnosphère – tant pis, on se verra peut-être à l’arrivée…

Paris-Versailles 2014 - Pieds nus !

2 minutes avant le départ, je me suis rendu compte que j’étais … pas du tout dans le sas préférentiel en face de la ligne de départ !  Merci donc aux participant.e.s bienveillant.e.s qui m’ont accordé une petite place parmi eux, avec les plaisanteries habituelles concernant ma drôle de pratique…

Paris-Versailles 2014, le retour en grâce

Bords de Seine – 13,31 km/h en moyen.

Déjà échauffé par les 5km courus depuis chez moi, j’ai pu immédiatement m’insérer dans un rythme élevé (pour moi !!) sur la partie roulante. Avec ma seule respiration (deux inspirations pour remplir les poumons, une pour les vider) j’ai stabilisé ma fréquence cardiaque, en allongeant légèrement ma foulée. 180 foulées/minute, l’étalon maître des barefooteurs… Ne pas talonner, veiller à garder une attaque bien à plat, revêtement aidant.  Plus la route est lisse, plus on peut allonger la foulée, pieds nus.  Juste éviter à tout prix de courir avec les les jambes en extension…

4ième participation pieds nus de Christian Harberts à la course Paris-Versailles 2014 - Photo Elisabeth Harberts

4ième participation pieds nus de Christian Harberts à la course Paris-Versailles 2014 – Photo Elisabeth Harberts

A cette allure, j’ai vite retrouvé ma femme au pont d’Issy, en bas de chez nous.  Garder une allure modérée pour ne pas imploser dans la montée …  Eviter également de boire et de manger sitôt dans la course, et courir bien au milieu de la chaussée pour éviter les bouchons qui parsemaient la route aux alentours du premier ravitaillement…   Pourquoi proposer à boire et manger aussi tôt dans une course rapide, et juste avant la première difficulté ? Surement pour rassurer les coureurs novices, non ?  Rien pour moi, merci 😉

Cote des Gardes, Avenue du Château,  Avenue Berthelot – ascension en Forêt de Meudon – 10,02 km/h

Le mur, 2km de montée, chaque année, c’est pareil.  Ne cherchant pas à battre des records, ni a épater la galerie, j’ai immédiatement ajusté mon effort à l’obstacle.  Réflexe de marathonien – optimiser l’effort pour durer.  La côte évolue sur plusieurs paliers, avec juste quelques mètres de plat avant le sommet.  J’ai raccourci ma foulée, je me suis penché légèrement en avant, et j’ai veillé à respirer comme avant, deux inspirations pour une expiration, calé sur l’attaque au sol.  Forcément, certains coureurs me doublent à cet endroit, mais je ne leur en veux pas, au contraire !  J’ai également appris à ne pas chercher le sommet des yeux, juste regarder a quelques mètres devant moi. Comme sur le plat, en effet, et toujours à la recherche de débris à éviter.  La course a lieu au niveau des pieds, pas dans les airs 😉

Quelques encouragements autour de moi, lors du passage sur les pavés de l’Avenue du Château, mais cette année, la famille BCBG est absente, donc pas de « Bravo madame ! »  (le kilt ;-)) La deuxième montée, Avenue Marcellin Berthelot, passe sans drame (j’ai failli m’évanouir à ce stade, en 2013 !) et j’ai pu remercier les supporteurs et la musique dans le dernier passage avant le sommet.

Forêt de Meudon, Côte du Cimetière – 12,00 km/h

C’est curieux à quel point les plantes des coureurs pieds nus se souviennent des revêtements lors des courses.  Chaque année ce passage révèle des surprises. Depuis deux ans, la chaussée de la Route Royale est refaite à plusieurs endroits, ce qui permet d’accélérer aussitôt que le coeur le permet. Mes pieds jubilent. Et chaque année, je piétine les **** de  bouchons des bouteilles d’eau, et ça fait toujours mal :-(. Au moins, cette fois j’ai pas glissé sur les quarts d’oranges, plus glissantes que les peaux de banane (qui l’eut cru ??) Et chaque année l’enthousiasme des collègien.ne.s au deuxième ravito me donne un immense coup de fouet !  Drôle en effet, d’être propulsé vers la ligne d’arrivée par les cris d’encouragement après mon passage, le temps que le premier repère mes pieds exposés…

C’est dans le passage en chemin carrossable que les coureurs pieds nus doivent veiller à leur tactique de course.  Petit instant de panique quand j’ai aperçu une goélette à hauteur du pont sous la N118.  Courir pieds nus, les yeux fermés, c’est fortement déconseillé, tout comme suivre de trop près d’autres coureurs, ce qui bloque la vue sur le sol, et les débris…  Les vaillantes équipes qui propulsent les goélette effacent toute vue sur la route, quand on les suit.  Pour dépasser à gauche, il faut parfois accélérer, surtout quand la chaussée va se rétrécir, avec un revêtement semé d’embûches.  Vite, doubler AVANT le virage à gauche quand le trajet retrouve la Route Royale.  Bon réflexe, car – malgré 4 ans de pratique – j’ai trouvé sur mon chemin un véritable champ de mines !  Le chemin venait d’être raclé par un engin de chantier, ce qui a remonté plein de méchants cailloux à la surface !  Je m’étais attendu, comme chaque année, à devoir éviter les bogues de châtaigne, mais pas ça !  Du coup je me suis rangé le plus à droit que possible, en faisant des signes aux autres coureurs qu’ils me dépassent à gauche – ma prudence risquait de les importuner…

Heureusement, ce passage ne dure que quelques centaines de mètres, avant la grosse descente vers la Rue de la Fontaine.  Presque pas de châtaignes, comme si la route avait été nettoie la veille, alors que la saison des châtaignes est belle et bien lancée …  La suite, avant le prochain obstacle, est roulante, les coureurs doivent gérer un début de fatigue, et une série de petites montées. J’ai alors été alpagué par un jeune coureur qui m’annonce que nous nous sommes déjà croisés à cet endroit, lors des précédentes éditions !  Difficile en effet de passer inaperçu 😉  En me quittant, il me lance  » Et ça donne des mollets superbes !  » – mignon !

Route du Pavé de Meudon, Avenue de Versailles – 12,00 km/h

4ième participation pieds nus de Christian Harberts à la course Paris-Versailles 2014 - Malcolm McLoughlin

4ième participation pieds nus de Christian Harberts à la course Paris-Versailles 2014 – Photo Malcolm McLoughlin

Route du Pavé de Meudon – Chaque année,  la fatigue s’invite à la fête, après la Montée du cimetière. La récupération après le troisième ravito prend du temps… Cette année, mon ami Malcolm McLoughlin (Runningforpearl) et ses enfants m’ont accueilli dans la descente, effet d’accélération garanti !  Malcolm a même sprinté devant moi pour tirer mon portrait 😉  Un peu plus loin, Marie-Pierre Veille guettait ses ami.e.s coureurs – merci !

Et me voilà au pied de l’Avenue de Versailles, que j’ai appris à respecter autant que la Route des Gardes en début de course.  Faux-plat montant, cette avenue fait pratiquement deux kilomètres avant de déposer les coureurs exténué.e.s à l’arrivée.  Non, on ne voit pas la ligne d’arrivée, car elle se cache derrière un virage à droit.

4ième participation pieds nus de Christian Harberts à la course Paris-Versailles 2014

4ième participation pieds nus de Christian Harberts à la course Paris-Versailles 2014

Arrivé.e au virage, le coureur est accueilli.e par une batterie de photographes, mais la course continue, encore 400 mètres tout droit, sur une avenue tellement large qu’on se sent aspiré par la foule qui se masse sur les bords.  Enfin, pour les coureurs pieds nus, il y a une deuxième raison de chercher la foule – la belle ligne blanche qui passe à quelques mètres devant, une partie de la piste cyclable, et surtout, une façon de grappiller quelques secondes de plus sur un revêtement doux 😉

Allez, une petite cabriole devant les objectifs, inspiré par mon ami Ali de RunHappy France, puis un dernier « sprint » pour en finir …

4ième participation pieds nus de Christian Harberts à la course Paris-Versailles 2014

4ième participation pieds nus de Christian Harberts à la course Paris-Versailles 2014

Total course – 12,0 km/h, en 1h22mn02s, soit 4,59 min/km

A peine la ligne d’arrivée franchie, j’ai poursuivi ma course (en marchant quand même) pour être à l’heure au point de rendez-vous « Athènes » pour débriefer Célia et Cassandra sur ma course. Vite, pas question de piétiner, les pieds n’aiment pas se remettre en activité, une fois refroidis. En 2012, j’ai réussi à me blesser après une deuxième séance post-course… Patrick Bouliou, ultra-marathonien, devait me raccompagner à Boulogne – en courant !  Ah, le voilà… Vite, fuyons la foule, il y a trop de monde à présent !

4ième participation pieds nus de Christian Harberts à la course Paris-Versailles 2014

4ième participation pieds nus de Christian Harberts à la course Paris-Versailles 2014

Retour à casa en courant – 32,50Km pieds nus en tout

Pour la troisième année de suite, je me suis lancé dans un trot hésitant dans la très rugueuse contre-allée de l’Avenue de Versailles, épaulé par Patrick qui, lui, chaussé, n’était nullement fatigué de son périple. Comme d’autres années, il a fallu quelques minutes pour retrouver un fonctionnement nominal des pieds, et surtout, un revêtement favorable, tout en bas de l’Avenue, loin des coureurs qui remontaient de plus en plus nombreux vers la fin de leur épreuve.  Cette année, un peu de fatigue, mais les pieds relativement préservés au retour en ville.

Récupération

Quelques remarques à l’intention des coureurs pieds nus.  Hormis une grosse sieste suite à un grosse bière (|-°)  je n’ai pas tellement senti la sortie.  Adducteurs un peu raides pendant quelques heures ? Légère sensibilité des plantes pendant l’après-midi…  La prochaine sortie a eu lieu deux jours après, puis deux jours plus tard, sortie longue, une séance « torture » de 30,48km sur la Coulée  Verte.  A l’approche du marathon à trois semaines, j’étais de toute façon en train de terminer ma préparation avec quelques sorties longues, donc le volume hebdomadaire était conséquent, plus de 80km/semaine…  Des sensations rassurantes pour mon cinquième marathon pieds nus 😉  Ensuite, programme d’hiver avant de préparer le marathon de Paris 2015 !

Merci à l’organisation de Paris-Versailles, et en particulier à Sylvain Fresnel à la tête de l’armée de bénévoles dont j’ai fait partie encore cette année. Remerciements également à ma femme et à Malcolm pour les photos, et aux ami.e.s et supporteurs inconnus qui m’ont encouragé.e.s sur mon chemin.

Mes autres participations Paris-Versailles pieds nus

Paris-Versailles 2013

Paris-Versailles 2012

Paris-Versailles 2011

2 réponses à to “Paris-Versailles 2014 pieds nus”

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