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- On n'est pas que des cobayes - Trouver chaussure à son pied

Récits PN – 4 jours 2 sorties marathon – 08-2017

Nuit, pluie, froid – parfait pour faire une boucle de Paris en courant… Courageux, les participant.e.s !

Récits de barefooting — dernières histoires et inspirations vécues lors des mes sorties pieds nus ou en huaraches. De la pratique, de l’humour.

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La semaine des deux marathons pieds nus

Avant 6 heures, Porte de Versailles, la ville est tranquille, les abords des Maréchaux sans âme qui vive …

mercredi 27 septembre

Cela m’a pris comme une poussée de fièvre – une sortie ultra-longue, tout seul dans Paris, avant l’aube.

Je ne le savais pas, mardi 26, mais je couvais un gros rhume attrapé le dimanche chez les beau-parents. Je me demande si mon état mental n’était pas un peu altéré ? Je savais que je devais assurer samedi matin, lors de mon bisannuel Tour des Maréchaux. Ma motivation (fébrile) – une semaine de 80km à tout prix, deux semaines avant le marathon Seine Eure, suivi d’une réduction progressive de volume. Les plantes, déjà très en forme, me narguaient – j’étais curieux de savoir si elles étaient capables de supporter une aussi longue distance après seulement 2 jours de repos depuis Paris-Versailles.

Donc, nuit pas calme du tout (anticipation) puis lever à 5 heures. Deux cuillères de beurre de cacahuète, un verre d’eau, puis départ en direction des Maréchaux à 5h35.

Quel bonheur ! On court tout seul, personne dans les rues, à part des livreurs en tout genre – la France qui se lève tôt. Brouillard épais avec la chute des températures – il faisait moins de 14°. Nuit noire jusqu’à 7h. Premiers coureurs vers 6h, des grands gars secs, avec cet étrange regard fixe des ultra-coureurs en SL. On se salut de la tête – aucun répond à mon « Bonjour ! » enthousiaste. Ok, d’accord, je suis un newbie en matière de sortie ultra-matinale à la frontale.

Mon amie la frontale qui me permet de voir les bouts de verre dans la nuit…

J’ai rarement couru avec un éclairage. Je ne me considère pas comme traileur, et ma pratique de la course pieds nus me dissuade de courir quand je ne perçois pas parfaitement les dangers au sol. Le réglage du faisceau dure quelques kilomètres. Trop haut, je vois rien juste devant moi. Trop bas, je vois tout, mais je dois lever la tête pour porter le faisceau assez loin (2 mètres) pour réagir aux dangers. En plus, c’est une frontale « cheap » reçu en lot de course, peut-être Marathon de Paris ? Ça éclaire assez bien, mais l’unité oscille un peu, tant que c’est pas bien positionné par dessus de mon buff…

Je tire un renseignement essentiel de cette première partie de sortie – la frontale bien réglée, permet parfaitement de repérer les débris de verre sur le sol. J’ai eu tout le temps qu’il me fallait pour comprendre comment cela pouvait marcher. En fait, quand le bout de verre commence à être éclairé à quelques mètres de distance, l’angle d’éclairage change quand on approche. C’est comme si on éclairait de haut en bas – à un moment donné, le faisceau lumineux est renvoyé brièvement vers les yeux du coureur. C’est le scintillement d’un diamant dans le noir. Facile alors de dévier le pied à temps.

Par contre, ça marche moins bien pour les dangers qui ne reflètent pas la lumière. Juste avant la Porte de Versailles j’ai écrasé une bogue de marron ! Plusieurs picots sont restés dans mon arche droite et cela m’a lancé pendant quelques kilomètres. Heureusement, ce n’était pas une bogue de châtaigne, dont les piquants sont beaucoup plus aigus et piquants. Et drôle aussi que cela m’arrive trois jours après mon Paris-Versailles, ou je n’ai pas marché une seule fois sur une bogue en sept participations ! Le genre de réflexion qui rempli bien les heures d’une telle sortie …

Je sais que tout le monde n’est pas de Paris, et donc ne connaît pas les Maréchaux. Pour changer de sens de sortie, j’ai tourné à l’envers du sens des aiguilles d’une montre. Du coup, les grosses montées était moins grosses, et franchies avant le mi-parcours. J’ai pu m’adonner à de longues périodes de méditation, porté par un sentiment de paix que connaissent les coureurs d’endurance. La solitude dans ces instants est bienvenue, même recherchée. Un peu moins de 4 heures passées à vivre dans le présent. Une pause technique à mi-chemin, et des rappels tous les 30 minutes pour boire une gorgée d’eau, et manger un genre de carré chinois sucré à base de cacahuètes et graines de sésame une fois par heure.

Retour à la maison un peu avant 10h, avec 41 km dans les jambes. Et un début de toux, les muqueux qui coulent… Content de moi. Repos.

(Voir les données sur mon compte Strava.)

samedi 30 septembre – Tour des Maréchaux

Nuit, pluie, froid – parfait pour faire une boucle de Paris en courant… Courageux, les participant.e.s !

Deux jours de fièvre, toux sèche, douleurs musculaires. Pas bon du tout, et tellement inhabituel pour moi qui ne suis jamais malade. La sortie de mercredi, je la regrette presque, et je me demande si je vais récupérer à temps, surtout quand – vendredi soir – je découvre une prévision météo exécrable pour le samedi matin – frais, pluvieux. Génial… En tout cas, je pense qu’à manger depuis deux jours, donc mon état de santé n’est pas si inquiétant que cela 😉

En fait, je me suis couché tôt, j’ai écrasé mon oreiller (avec plein de rêves bizarres, fièvre oblige) et je me suis réveille un peu avant 6h30, naturellement. Ouf, ma tête est presque normale, je n’ai plus l’impression de parler à travers une fenêtre à double vitrage.

Il commence à pleuvoter dès que je mets la tête dehors à 7h. Bien sur, j’ai laissé mon fameux bandana bleu ciel sur la table du salon, et les clés de l’appartement rangé dans l’entrée. Je déteste la sensation des gouttes de pluie sur mon crâne semi-dégarni. Cela amplifie la sensation d’être mouillé de partout. Et l’eau ruisselle dans mes yeux, salée après quelques kilomètres d’effort. Mais pas le temps de réfléchir à tout cela – mes invité.e.s m’attendent à Porte de Versailles, et je veux être à l’heure, en parfait animateur.

07h30 – Porte de Versailles – personne. La pluie tombe. Bon…

Soudain, un petit groupe de silhouettes descend du tramway et se dirige vers la structure en verre. Ouf – je ne courrai pas seul ! 5 personnes, dont quelques nouveaux. Je connais déjà Alexis, Vincent Dogna, et Benoît Quémar. Virginie et Philippe Viard sont de la partie. Un bon mix de pieds nus, minimalistes et chaussure amortie.Le temps n’incite pas à traîner, la pluie tombe. Un selfie vite fait, quelques explications, puis départ sur les Maréchaux côté intérieur, en direction du 16ième arrondissement.

J’impose un rythme raisonnable et tout le monde reste groupé. Discussions, rigolades, salutations aux rares passants croisés dans la rue. Bonne ambiance, la météo semble gêner personne … Non loin de Porte Maillot, notre groupe est hélé par un cycliste qui pédale furieusement sur son Vélib – Ludovic, qui s’était trompé de jour, se rendant seulement compte quelques heures avant que notre événement n’était pas dimanche 1 octobre ! Sa nuit fut court… Il était parti un peu après nous depuis Porte de Versailles, et a réussi à nous rattraper. Cela ne s’est pas souvent passé depuis le début des Tours des Maréchaux – bien joué !

Ainsi nous étions sept à partir de Porte Dauphine, et nous sommes arrangés pour rester ensemble encore un certain temps avant que deux groupes se sont formés vers Porte de la Chapelle. Une fois passée la zone des travaux en marge de l’extension du tramway, le revêtement redevient lisse et prévisible. Benoît et Virginie sont restés ensemble, et les autres participants ont accéléré légèrement leur vitesse pour virer au sud après la Porte de la Villette. Là, impitoyable, la longue montée vers la Porte qui joue l’arbitre de forme lors de chaque édition de cette animation bi-annuelle. Avec Vincent je décroche progressivement du groupe – le rhume et le marathon pieds nus trois jours avant ne pardonnent pas. Cela confirme en outre ma manque de puissance dans les montées lors de Paris-Versailles, 6 jours avant… Pas de souci- le groupe se reconstitue au sommet du « col », Porte des Lilas, et c’est reparti.

Un petit paragraphe sur les dangers de la course pieds nus en ville. Oui, il y a des bouts de verre. Oui, on est plus à risque quand le sol est mouillé. Les débris collent aux plantes, et la peau des plantes peut être ramollie, moins résistante, avec l’humidité. Ludovic en a fait l’expérience vers Porte D’orée. Une soudaine gêne – toute suite j’ai sortie la pincette coupante, et quelqu’un l’a « opéré ». Le minuscule fragment de verre blanc était extirpé au bout d’une minute, et deux minutes plus tard, nous repartions comme avant. Peut-être un peu raide, c’est vrai, car les kilomètres commencent à se faire sentir.

C’est un groupe de 4 coureurs qui arrive fatigué mais heureux à Porte de Versailles vers 11h30. Un petit portrait de groupe pour immortaliser les braves qui ont réussi la boucle de Paris. Deux pieds nus, quand même !

Les 4 braves, après la boucle de Paris – 34 km quand même !

Bon – j’avoue que le « parfait animateur » n’a pas attendu les deux derniers coureurs … C’est toujours une question difficile à résoudre à l’arrivée de cette sortie bi-annuelle – il me reste encore au moins 30 minutes pour rentrer chez moi. Redémarrer même au bout de 10 minutes m’est pénible, les muscles raidissent immédiatement, et le jauge du carburant indique la panne d’essence imminente…

Encore une chose qui me gêne – parlons-en : J’ai raté de quelques minutes une partie des participant.e.s, dont Fadi que j’espérais tant rencontrer IRL après bon nombre d’échanges. Le fait est que je suis un ponctuel, et que mes animations commencent généralement à l’heure. j’attends rarement plus de 10 minutes les retardataires, surtout quand il fait nuit, frais, et qu’il pleut. Donc avis aux futurs participant.e.s – avancez vos réveils de 15 minutes pour être sur d’être à l’heure ! Ludovic a réussi à nos rattraper avec un sprint digne d’un filme d’action en Ve’lib, mais une fois qu’on est parti, il est difficile de nous rattraper, malgré l’allure modérée de la première partie de la sortie. Voilà, c’est dit.

(Voir les données sur mon compte Strava.)

Un mois qui se termine en records d’endurance : plus gros mois depuis le début de mon aventure PN en 2010 (370 kilomètres, 90 % pieds nus); plus grosse distance pieds nus en un mois – 320 kilomètres; Une grosse satisfaction
Je suis assez sereine en pensant à mon prochain marathon PN « officiel » – Seine Eure, que je vais courir pour la dernière fois. Je vous dirai pourquoi, bientôt…

D’ici-là, courez bien !

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