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Le barefooting/minimalisme dans les média


- On n'est pas que des cobayes - Trouver chaussure à son pied

Témoignage – SansGodasse et l’amour de course pieds nus

SansGodasses - tout pour la course pieds nus !

SansGodasses – tout pour la course pieds nus !

Pseudo : SansGodasses
Age : 28
Durée de conversion : 24 mois
Ville : PLOMBIERES LES BAINS
Code postale : 88370
Pays : France

En bref (4 à 5 phrases pour te décrire)

Je suis de taille moyenne, de poids moyen, j’ai une vie saine et j’ai les pieds plats.

J’ai toujours fait comme on m’a dit de faire (courir en chaussures amorties en attaquant du talon, porter des semelles orthopédiques à cause de mes pieds plats, faire confiance aux médecins/podologues…) et pourtant je me suis blessé au genou gauche il y a 3 ans en courant tranquillement à 2 à l’heure sur une petite route de campagne.


Depuis ce jour j’ai galéré 1 an en faisant confiance à la médecine moderne, sans succès. C’est à ce moment là que j’ai entendu parler du livre « Born to Run » et que je me suis mis à courir pieds nus.

Quel est ton parcours sportif ?

Rien de sérieux mis à part les cours de sports que je détestais pendant ma scolarité (foot, athlétisme, foot, piscine…). J’ai essayé des sports différents en parallèle sans jamais persévérer dans une activité précise. Je préférais le confort de rester derrière un ordinateur à jouer aux jeux vidéos à celui d’être dehors pour faire du sport.

Je me suis mis plus sérieusement au sport après le bac pour entrer dans l’armée. A l’époque je m’étais mis à la méthode Lafay et à courir dans la montagne. J’ai été sélectionné pour faire chasseur alpin (mais de justesse niveau sport) ou contrôleur aérien. J’ai choisi de faire contrôleur aérien pour le confort, alors que mon cœur penchait pour la montagne.

C’est à l’armée que j’ai rencontré mes premiers soucis médicaux : une périostite tibiale. J’ai alors porté mes premières semelles orthopédiques sur les conseils d’un instructeur de sport. Elles ont été bien faites, je n’avais plus de douleurs une fois mises dans mes chaussures. La formation militaire terminée, j’ai continué à courir de temps en temps pour garder la forme. J’ai ensuite été affecté à Luxeuil-les-bains, proche des Vosges, où j’ai pris contact avec un podologue local pour qu’il me fasse de nouvelles semelles orthopédiques (il faut les refaire chaque année). Pourtant, malgré ces semelles, ma périostite est revenue. Je suis retourné voir le podologue, il a modifié les semelles, je retourne courir et VLAN ! J’ai eu mal au genou gauche.

J’ai d’abord laissé faire le temps pour voir si ça passait, mais visiblement, ça ne guérissait pas. J’ai ensuite consulté, on m’a dit que j’avais une tendinite. J’ai alors passé des mois à faire des électrodes, ultrasons, à me mettre de la glace, à laisser ma jambe au repos, sans succès. Ma jambe gauche ressemblait à celle d’un enfant tellement mes muscles avaient fondu et j’avais toujours mal au genou. J’ai alors consulté 2 chirurgiens. Le premier m’a dit de mettre de la Voltarène et de passer un scanner pour « voir ce qu’il peut faire » (comprenez ouvrir, bidouiller des trucs et voir si ça marche). Le second m’a dit que j’avais un syndrome rotulien, que je devais faire des étirements, de la piscine et porter des semelles orthopédiques mais qu’aucune opération ne pouvait me guérir.

J’ai suivi les conseils du deuxième chirurgien, j’ai fait de la piscine, des nouvelles semelles, des étirements… Je renforçais mes muscles mais je ne voyais pas de nette amélioration non plus. J’ai continué mes efforts jusqu’au jour où, en montant des escaliers, j’ai mon genou droit qui c’est mis à me faire mal à son tour. C’est alors que je me suis dis que j’étais foutu. J’étais dégouté. J’avais 25 ans, j’étais en bonne santé, pas un pet de gras, léger et musclé et pourtant, courir m’était interdit.

Heureusement pour moi, un camarade nouvellement affecté à Luxeuil arrive quelques jours plus tard et me parle du livre « Born to Run » dans lequel figure un certain Barefoot Ted qui s’est débarrassé de douleurs de dos en courant pieds nus. Vu que les autres alternatives « traditionnelles » pour me soigner ont échoué, curieux et n’ayant rien à perdre, je décide de lire le livre.

C’est la révélation. Je tente le coup, je balance mes baskets et mes semelles orthopédiques au placard et je commence l’apprentissage du barefoot running.

Ma première sortie en minimaliste fut très courte (5 min) mais quel plaisir de courir à nouveau ! Je ne pensais pas qu’on puisse être si heureux en courant. Alors que je n’étais pas capable d’aligner 10 pas en marchant en chaussures classiques sans ressentir une gêne dans mes genoux, j’arrivais à courir 5 minutes sans douleurs en minimalistes !

Depuis ma transition fut longue, parsemée de doutes, mais j’ai persévéré dans cette idée. Petit à petit, mes douleurs aux genoux se faisaient de moins en moins sentir, ma foulée s’est complètement transformée, mais mon plaisir de courir est resté aussi intense que lors de ma première sortie de 5min.

Au jour où j’écris ces lignes j’ai participé à mon premier trail, l’Infernal 30, avec ma femme. Elle en minimalistes et moi pieds nus (avec une paire de sandales attachées à la ceinture au cas où, mais je ne les ai portées pas plus d’un km en tout). C’était risqué, on ne s’était pratiquement pas entrainés et je ne pensais pas avoir le niveau requis pour finir la course. J’avais toujours la crainte que les podologues avaient raison, que je me blesserai en courant pieds nus sur une telle distance.

Pourtant, pas après pas, malgré des crampes, on a réussi à finir dans les temps et SANS DOULEURS ! J’ai été premier dans 2 catégories ce jour là : premier participant de l’Infernal à courir pieds nus et participant ayant été le plus heureux. Chaque pas était un bonheur, j’ai souris et rigolé tout le long de la course. C’était magique, je ne voulais pas que ça s’arrête ! Je n’ai pas ressenti de douleurs ni pendant ni après la course, envolés mes problèmes de genoux, mes périostites et autres tendinites.

Pourquoi cours-tu ?

Dorénavant je ne cours ni pour être en bonne santé, ni pour gagner des courses, ni pour maigrir.

Je cours juste pour le plaisir de courir.

Beaucoup de gens (et j’en faisais parti) pensent que courir, c’est naze, c’est fatiguant, ça demande de suivre un entrainement régulier et compliqué (fractionné, séances à 50% de la vmabidule…) et que le seul moment où on est bien, c’est quand on est arrivé. Et c’est vrai que vu comme ça, courir c’est ennuyant. Heureusement, il y a une autre façon d’appréhender la course à pieds.

Cette autre façon, tout le monde l’a fait au moins une fois dans sa vie, c’est de courir comme lorsque l’on était enfant, sans montre, sans objectifs, sans vitesse d’imposée. C’est courir juste en suivant ses sensations et ses envies, c’est la liberté tout simplement.

C’est cette façon que je pratique et je ne m’en lasse pas.

Qu’est-ce qui t’a convaincu de courir pied nu, ou avec des chaussures minimalistes ?

Je vais radoter un peu, il y a environ 3 ans, alors que je courrais tranquillement le long d’une petite route en chaussures amorties et semelles orthopédiques à 230€ remboursées par la sécu, j’ai senti une vive douleur au genou gauche.

Depuis ce moment, j’ai passé 1 an à essayer de me débarrasser de cette douleur en écoutant médecins, podologues et kinés. Bilan : mon genou gauche était toujours aussi douloureux et mon genou droit c’est mis à être douloureux à son tour.

Heureusement pour moi, c’est à ce moment qu’un nouveau collègue de boulot calé en sport m’a parlé du livre « Born to Run » et de Barefoot Ted qui c’est soigné en courant pieds nus.

C’est en lisant ce livre que j’ai revu complètement ma vision de la course (et de la médecine moderne au passage). Je ne pensais pas que la solution pouvait être si simple, pourtant les arguments présents dans le livre sont imparables. Je ne comprends toujours pas comment j’ai pu passer à coté de quelque chose d’aussi évident !

Comment s’est passée la transition vers la course pieds nus ou en chaussure minimaliste ?

Lentement et difficilement. J’ai commencé par porter des chaussures minimalistes, j’arrivais à courir de petites distances sans douleurs, mais je n’arrivais pas à adopter une foulée suffisamment souple pour ne pas me faire mal aux genoux sur des distances supérieures.

J’ai alors envisagé de courir complètement pieds nus, mais cette fois-ci les douleurs liées à l’hypersensibilité de mes pieds étaient insoutenables. J’y suis donc allé trèèèèès progressivement, d’abord environ 10 mètres puis 20 etc… J’ai aussi investi dans une paire de luna sandals pour pouvoir alterner pieds nus/sandales et aller plus loin.

Combien de temps pour effectuer la transition ?

Environ 2 ans pour pouvoir courir sans douleurs.

J’ai toujours du mal à courir pieds nus sur certains sentiers en sous bois remplis de cailloux et de faînes (fruit du hêtre, piquant). Ma foulée, bien que n’ayant plus rien à voir avec celle que j’avais jadis, me demande de réfléchir encore un peu de temps en temps pour rester correcte.

Comment faut-il s’entraîner pour habituer ses pieds ?

Au début il ne faut pas hésiter à marcher pieds nus sur des surfaces variées (bitume, graviers, herbe…) même si ça pique. C’est en le faisant régulièrement qu’on fini par s’habituer.

Coté course il vaut mieux commencer pieds nus sur du bitume ou un chemin bien dur pour adopter une foulée légère (si ça fait mal, c’est que votre foulée est trop grande, trop traumatisante). Il faut éviter de courir sur du sable au début, ça donne une fausse sensation de confort et c’est là qu’on risque d’adopter une mauvaise foulée nocive aux articulations (c’est du vécu).

Certains diront qu’il ne faut pas courir qu’avec des minimalistes au début et qu’il faut alterner avec des chaussures normales. Je conseil au contraire de ne courir que pieds nus et d’alterner avec des minimalistes, il faut juste prendre le temps, ne surtout pas forcer, écouter son corps et y aller progressivement. Le corps a besoin de temps pour se réadapter à la course naturelle, mélanger les 2 styles risque de vous compliquer la tâche même si ça paraît plus facile.

Sur quels revêtements cours-tu ?

Je cours pieds nus sur des chemins, sentiers, rochers, routes de campagne sèches, prés, sous bois…

Je mets mes sandales en cas de ronces, de bitume mouillé (ça me file des cloques de sang sinon) et en ville (à cause de la saleté).

Pratique quotidienne : quel(s) type(s) de revêtement ; durée habituelle et fréquence des sorties ?

Principalement sur des sentiers, chemins, sous bois et routes de campagne.
Je n’ai pas de durée habituelle ni de fréquence définie. Ça peut durer 5 minutes comme ça peut durer 2h voir la journée (voir même le week-end entier, mais ça reste exceptionnel).

Malheureusement, mes sorties sont plus de l’ordre de la demi-heure voir moins (j’ai changé de métier et ce n’est pas facile de tout concilier). J’essaye malgré tout de courir 1 fois par semaine, mais j’aimerai bien pouvoir courir plus souvent.

Avec quelle(s) chaussure(s) minimaliste(s) cours tu (pieds nus étant bien sûr accepté) durant ta période de transition et après ?

Au début je courais en Merrell Trail Glove ou pieds nus.
Actuellement je cours principalement pieds nus avec une paire de Luna Sandals attachées à la ceinture au cas où.

L’hiver j’essaye de courir en sandales mais je ne suis pas encore assez costaud pour supporter le froid. Du coup en attendant je fais des sorties en Merrell ou en FeelMax Kuuva2 (mais du coup je choppe des ampoules…)

Quelles blessures, avant/apres la transition ?

Avant la transition : syndrome rotulien aux 2 genoux, ampoules sous mes pieds grosses comme le pousse à chaque sortie, périostite tibiale. Certains jours j’avais aussi mal au dos.
Pendant la transition : tendinite au pied gauche, sous la malléole interne, ampoules quand je cours trop longtemps en Merrell.
Actuellement : rien à signalé à par quelques égratignures de temps en temps. Mes douleurs aux genoux ne reviennent que si je ne fais pas attention à ma foulée. Je n’ai plus de problème de périostite tibiale. Je n’attrape plus d’ampoules, même quand je porte mes Luna Sandals. Je n’ai plus de douleurs de dos, je me tiens plus droit.

Quel regard porte ton entourage sur ta pratique ?

Ma femme était sceptique au début, mais maintenant elle m’encourage ! On court ensemble, elle en minimalistes et moi pieds nus/sandales.

Ma grande sœur souffre aussi de problèmes de genoux et s’est mise au minimalisme aussi. Elle est en phase de transition.

Mes parents ont compris l’idée, ils ont même couru en minimalistes mais ont abandonné à cause d’une tendinite aux mollets qu’a attrapé mon père (il n’a pas été assez progressif au début). Je les encourage à retenter l’expérience, mais les vieilles habitudes sont ancrées et vu qu’ils arrivent à courir en chaussures classiques sans douleurs, je ne les embête pas trop avec ça.

Mes amis sont contents pour moi, après je ne pense pas qu’ils s’y mettent un jour.

Quels sites, quels coureurs t’ont aidé dans ta reconversion ?

Mon camarade qui m’a parlé de Born to Run (pour info il est devenu coach sur Healthy Life Coaching), le livre Born to Run de Christopher Mcdougall, des vidéos sur youtube pour bien courir comme celles du Dr. Mark Cucuzella (« Principles of Barefoot Running »), de Lee Saxby (« Learn the Skill of Running with VIVOBAREFOOT ») et de ATHLEAN-X (« How to Run Safer, Faster, Without Pain ! »), le site de Barefoot Ted.

Quelques astuces pour d’autres coureurs ?

Préférer des petits pas rapides à de grandes enjambées (rythme conseillé selon vivobarefoot : 180 pas/minutes), se tenir bien droit, lever bien les genoux, ne pas poser le pied devant soi mais plutôt à la vertical de son centre de gravité.

Si vous avez du mal à poser l’avant-pied avant le talon alors essayer sans chaussures sur du bitume ou du gravier, votre corps va s’ajuster tout seul après quelques pas (comprenez que vous allez avoir bien mal au talon les premiers pas donc vous allez de vous-même chercher à diminuer vos enjambés et poser l’avant pied en premier).

Apprendre à apprécier chaque pas que l’on fait, car on en fait pas beaucoup au début !

Être à l’écoute de ses sensations, ne surtout pas chercher à aller vite !!!! La vitesse est le dernier facteur à maitriser. Le premier étant d’adopter une foulée agréable et facile.

Combien de coureurs minimalistes/pieds nus dans ton entourage ?

En tout 3 : ma femme, ma grande sœur, mon camarade d’Healthy life coaching.

Quels objectifs (courses/distances/etc.) ?

J’aimerai bien pouvoir courir un ultratrail et une spartan race pieds nus.
Avec ma femme on aimerait faire la traverser des vosges en courant et en dormant à la belle étoile.

Relate-nous deux ou trois remarques rigolotes ou moqueuses entendues lors de tes dernières sorties PN

Pendant notre voyage de noces, dans les rocheuses canadiennes, les randonneurs était impressionnés : « oh my god ! You’re barefoot ! », « someone stole your shoes ? », « have you lost your shoes ? , « your skin should be like leather ! » et le dernier, prononcé par un randonneur bien balaise : « you’ve got balls ».

Pendant l’infernal 30 j’ai eu pas mal de surnoms du genre : « Frodon », « Tarzan », « Sans godasses » et beaucoup de commentaires : « alors ça c’est du minimalisme ! », « t’as oublié tes chaussures ? », « vous n’allez quand même pas courir toute la course pieds nus quand même ? », « t’as vu il est pieds nus ! », « pieds nus ? Respect », « j’ai une paire de chaussette en rab, vous la voulez ? », « c’est sans godasses ! Vas-y sans godasses !!! » ou encore « déjà que ça me fais mal aux pieds quand je marche pieds nus sur du sable… ». Il y en a certainement d’autres que j’ai oubliés.

Autres remarques ?

J’espère que le monde médical va sérieusement revoir sa copie sur la course à pieds. La majorité des conseils des médecins ressemblent plus à des arguments marketings pour chaussures à bulles d’air et pommades anti-inflammatoires qu’à de véritables solutions pour guérir…

Si comme moi vous avez des problèmes de santé, n’hésitez pas à remettre en question la « bonne parole » des médecins actuels. Vous éviterez ainsi de tomber dans l’engrenage médicaments anti-inflammatoires – semelles orthopédiques – examens – opérations qui fera le bonheur du monde pharmaceutique mais qui ne vous rendra pas votre vie meilleur.

A part ça je vais continuer à m’éclater à courir naturellement, parce que bon, marcher c’est bien, mais courir c’est quand même plus marrant !

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7 réponses à to “Témoignage – SansGodasse et l’amour de course pieds nus”

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