Dernières informations – barefooting/minimalistes en France
Prochaines animations et événements barefooting/minimaliste

Abonnez-vous à la Newsletter qui court pieds nus pour être informé.e.s des prochaines activités et animations !

Le barefooting/minimalisme dans les média


- On n'est pas que des cobayes - Trouver chaussure à son pied

Eco-Trail de Paris-Courir la TwinSanté en chaussures minimalistes avec la Runnosphère

Pied traditionnel, pied minimaliste (photographe - Nicolas Montmirel)

Pied traditionnel, pied minimaliste (photographe - Nicolas Montmirel)

La Runnosphère, c’est un groupe de blogueurs talentueux, tous et toutes passionné(e)s par la course à pied. J’ai pu une nouvelle fois me rendre compte de l’ouverture d’esprit de ces citoyens-athlètes lors d’une épreuve de trail, la TwinSanté, organisée au sein de l’Eco-Trail de Paris.  Car ma pratique de la course à pied “pied nu” et en chaussures minimalistes ne correspond pas vraiment aux normes…

Les cinq représentants de la Runnosphère se sont donnés rendez-vous au pied du Parc de Saint Cloud sur l’île Monsieur. Contrairement à d’autres départs de course, l’ambiance dans le sas de départ est joviale, même festive, car la TwinSanté n’est pas chronométrée, les 18 kilomètres devant être parcourus avec un binôme.

Pied traditionnel, pied minimaliste (photographe - Nicolas Montmirel)

Pied traditionnel, pied minimaliste (photographe - Nicolas Montmirel)

J’ai à mon côté Nicolas (laquathus), venu remplacer David (Runmygeek) en repos forcé avant le Marathon de Paris.

Quel drôle de couple que nous formons ! Nicolas, grand, mince, marathonien expérimenté, chausse du 46 en chaussure traditionnelle, et rêve de Hoka. Moi-même, petit, râblé, coureur débutant, je chausse du 40/41 en chaussure minimaliste et rêve de courir … sans chaussures! Deux approches radicalement différentes de la course à pied. Allons-nous nous entendre?

Faire du trail en chaussures minimalistes, pieds nus et en chaussure à amorti – tout est possible!

Grâce aux vagues successives de départs, les groupes de coureurs trottinent tranquillement le longue d’un chemin étroit aux abords de la base nautique de l’Ile de Monsieur, avant de monter sur le Pont de Sèvres afin de traverser les voies du tramway et de la départemental 7. Entrée dans le Parc de Saint Cloud devant le Musée National de la Céramique : les coureurs se retrouvent dans la première montée que les plus costauds affronteront au pas de course, malgré le chemin étroit et semé de pierres. Je me relaies avec Nicolas pour dépasser les marcheurs sans les brusquer.

Arrivé bientôt au Rond-point des Vingt-Quatre Jets, le parcours emprunte la Grande Allée de Marnes. Quelques coureurs cravachant dans le sens opposé sèment le doute, mais finalement les balises rouges et blanches, plus les marquages au sol, rassurent les participants qui n’auront aucun mal à trouver leur chemin, pourvu qu’ils ne discutent pas trop entre eux! Car le rythme est plutôt détendu, les participants les plus véloces ayant opté de partir le plus tôt que possible… Au fond du Parc, le chemin passe à travers une forêt à peine réveillée de son sommeil hivernal.  Nous faisons connaissance l’un avec l’autre, en discutant au fur et à mesure que notre rythme se stabilise autour de 5 min/km.

Au bout de 9 kilomètres passées à arpenter par monts et par vaux, les coureurs voient apparaître le ravitaillement au Rond-Point de la Balustrade, avec vue imprenable sur Paris et la destination de cette périple, la Tour Eiffel. Enfin, en théorie, car une voile grisâtre de pollution obscurcit tout ce qui trouve en contre-bas…  Conscients que la piste va descendre pour rejoindre la ville, et qu’il reste encore la moitié du chemin à dompter, nous ne tardons pas. Après quelques gorgés d’eau, une tranche d’orange avalée, et avec de chauds remerciements aux bénévoles!, nous empruntons la longue descente jusqu’à la sortie du Parc, avant de rejoindre le chemin de halage qui va les accompagner jusqu’à la civilisation.

Comment adapter la foulée barefooting pour descendre une pente

Trêve de récit pour analyser la technique de descente en chaussures minimalistes. Le but est de maintenir un atterrissage sur le milieu et devant du pied, afin d’épargner les talons. Deux méthodes se cumulent pour assurer le bon déroulement de l’exercice.

  • Pencher le buste légèrement vers l’avant, devant le basin, pour inciter un léger déséquilibre. Cela revient à déplacer le centre de gravité vers l’avant du pied.
  • Fléchir les genoux pour abaisser le centre de gravité, ce qui libère  encore plus les pieds et leur permet surtout une latitude maximale d’atterrissage sur un revêtement en pente.

Vous aimez dévaler les pistes noires, danser entre les bosses? Voilà, c’est précisément un mouvement de ski que vous cherchez à adopter – plus vous enfoncez les spatules, plus vous maîtrisent votre ligne en aval. Il en est de même pour la descente sans chaussures ou en chaussure minimaliste.

La descente vers la Seine permet de mettre en oeuvre ces deux techniques, et je me retrouve à sauter entre les grosses pierres qui parsèment notre chemin (Je “fais” de la bosse ;-)).  En alternant le pied dominant (celui qui atterrit en premier) j’arrive à gérer mon effort et à atteindre la sortie du Parc sans effectuer des tonneaux.

TwinSanté – deux foulées distinctes pour rejoindre la Tour Eiffel

Dès lors le parcours suit la Seine, et nous nous amusons à accélérer un peu, en nous relayant pour passer entre les participants. Effectivement, comme Nicolas le rapporte dans son article “Quand paquebotisme rime avec minimalisme”, nous retrouvons naturellement nos propres rythmes de foulée.  A vitesse égale, Nicolas applique une grande foulée économe, aidée par sa morphologie (jambes longues) – 160 foulées/minutes, selon ses estimations. De mon côté, pour faire le binôme, mes jambes très courtes imposent une fréquence élevée, autour des 200 foulées par minute.  Crevant au demeurant, mais efficace dans la durée, étant donné l’absence de rebond.

Nos pieds véloces caressent maintes revêtements, le plus étrange étant l’épaisse couche de copeaux de bois dans le Parc de l’Ile St. Germain, pas du tout rassurant en chaussures minimalistes, à cause de l’absence d’informations envoyées depuis le sol.  Mes pieds préfèrent le bitume, et j’attends impatiemment le moment ou je pourrai retirer mes kigo edge !

Nicolas et Christian (photographe - Gregory Molinaro)

Nicolas et Christian (photographe - Gregory Molinaro)

Passés les zones industriels mornes au niveau du Périphérique, je pile brusquement à la vue d’une voie lisse et dégagée à hauteur du Parc Henri Citroen.  Nicolas n’ai quasiment pas le temps de marquer l’arrêt que je repars, hilare, chaussures à la main, pieds enfin libres de profiter pleinement des sols que nous devons encore fouler…  Nicolas, joueur, propose même de dissimuler les kigo afin de faire croire aux autres participants que j’avais effectué tout le trajet sans chaussures!  Il entend également les remarques, pas toujours flatteuses, des passants, qui commentent ce spectacle inhabituel.  Ayant couru pieds nus pendant tout l’hiver au Bois de Boulogne, ces réflexions me font aussi peu mal que les débris rencontrés sur notre chemin – tout est une question d’habitude!

Pied nu sous la Tour Eiffel

La grande dame de Paris nous guette désormais, se penche même un peu pour mieux voir ce drôle de paire de runneurs! Un zig insulaire sur l’île des Cygnes, ou se mêlent badauds et coureurs dans une joyeuse valse d’agilité pédestre…  Un zag sous les arcades ensoleillées du Pont Bir-Hakeim, et ces deux braves Runnosphèriens montent sur la bien-nommée Promenade d’Australie et son étendu de sable fin.  Le temps d’effectuer encore quelques pitreries devant les photographes, et la ligne d’arrivée est franchie.

Christian et Nicolas à l'arrivée (Maindru Photo)

Christian et Nicolas à l'arrivée (Maindru Photo)

Regardez bien ces sourires !  Quelle preuve supplémentaire faut-il pour vous convaincre que la course à pied, ça rend heureux (encore plus les épreuves de trail ;-)).   Pour paraphraser un autre Runnosphèrien, “Qu’importe la chaussure, pourvu que l’on aie l’ivresse” !

T-shirt “Finisher” et bouteille d’eau à la main, nous reprenons nos esprits en nous remémorant les faits marquants de l’épreuve.   Nous allons ensuite profiter de la collation offerte, et traîner dans le chapiteau afin de croiser d’autres membres de la Runnosphère : Nicolas (OffRun.com);  et Greg (Greg Runner). D’autres runneurs arrivent, radieux – RunningNewB (Clara), Noostromo (Nicolas), SebRom (Sébastien). Les autres Runnosphèriens rencontrés sont invités à se manifester svp – j’ai l’impression d’en rater?)

Un dernier coup de main, et Nicolas plonge dans les transports pour rejoindre sa famille.  Je marche, toujours pieds nus, parmi les touristes pour récupérer mon sac, profitant du trajet pour expliquer le mouvement du barefooting à une jeune participante curieuse… Difficile de boucler quand le sujet est aussi passionnant!

Liens utiles

Eco-Trail de Paris – TwinSanté
Trans-Forme  (https://www.trans-forme.org/)
Le Rire Médecin (https://www.leriremedecin.asso.fr/).

Récits d’épreuve de la Runnosphère

laquathus : Quand paquebotisme rime avec minimalisme
noostromo : Ecotrail Twinsanté 2011
running newbie : Ecotrail de Paris 2011: du binôme au trinôme
running sebrom : Course 4 : Ecotrail de Paris 2011 – 18 km

Photos

First Quartile Runners (Gregory)
Laquathus (Nicolas)
Maindru Photo (Eco-Trail de Paris 2011/ Flash-Sport)

7 réponses à to “Eco-Trail de Paris-Courir la TwinSanté en chaussures minimalistes avec la Runnosphère

  • Super article comme toujours, très bien écrit.
    Tu vas pouvoir augmenter la distance maintenant, je t’invite à passer à la running expo ce week end pour trouver un trail dans le coin. J’y vais samedi matin normalement.

  • Vil flatteur ! 🙂 Pour le « marathonien expérimenté » malheureusement ma plus grande distance a été 35km et j’ai autant d’expérience que toi dans la cap c’est à dire 8 mois 😉

    Merci pour cet article qui retranscrit très bien ce que l’on a pu vivre.

  • Voilà un compte-rendu très sympa.
    j’ai aussi lu avec attention la partie sur les « descentes ». Je n’ai pas encore vraiment essayé avec mes merrell, mais comme en classique, ce sera en fléchissant les genoux. Se pencher en avant ayant tendance à rendre la vitesse bien difficile à contrôler 😉

  • Récit très complet et très vivant !
    Et quel bonheur, ces sourires !

  • David:

    Je prends des notes pour la descente en épargnant le talon. Tu dois avoir tendance à accélérer je suppose, nan??

    En tout cas, ce que j’ai rêvé d’enlever mes chaussures lorsqu’il a commencé à pleuvoir et que la boue s’infiltrait dans la chaussure et faisait des ampoules. Mais vu le parcours à ce moment là, pas trop possible.

    A bientôt

Laisser un commentaire

ARCHIVES
Me suivre sur…